Il me semble que j’ai besoin de faire le ménage. Changer. Changer d’orientation professionnelle. Changer de métier, de rythme. Cette réflexion vient comme une évidence, une graine à faire germer (en combien de temps, 10 mois, 10 ans?).
Il fut un temps où j’étais drôle, bordel. Il fut un temps où j’avais de l’inspiration, de l’envie, du souffle. J’ai l’impression de m’être éteinte au détour d’un virage, ensevelie sous un boulot -qui-fut-sympa-mais-ne-me-passionne-pas, où je suis restée parce que c’est pratique, parce que c’est simple, parce qu’en fait j’ai la trouille.
J’ai envie de retrouver ce qui me plaisait. Ecrire, des poèmes, des haïkus, de la prose à rallonge juste pour le plaisir de poser des mots, écrire n’importe quoi, tout et rien. Faire des photos. Des photos en noir et blanc, de craquelures dans le sol. Des photos saturées de couleurs tonitruantes, ode tonique à la beauté du monde. Des photos en pastels, de sourires ou de rides aux coins des yeux. Lire. Lire tout ce qui me passe sous la main, sous les yeux. Lire en écoutant. Lire des nouvelles, des poèmes, des romans, des notes, des mémoires, des biographies, des articles, des posts, des boites de céréales. Lire, bordel.
Voilà, faut que je trouve un métier à base de lecture, d’écriture et de photos, qui permette d’en vivre. Bah on est mal barrés, j’suis pas prête de démissionner…